Respire, Transport&Environnent et SumOfUs lancent une pétition contre UBER, pour les élections municipales à Paris, et demandent des véhicules propres, des trajets « safe » et des contrats éthiques. La pétition, qui a déjà reçu 17 000 signatures, s’appuie sur un sondage exclusif : 78 % des jeunes qui utilisent des taxis ou des VTC se déclarent prêts à payer un peu plus pour une course zéro émission.
Un nouveau sondage publié aujourd’hui montre qu’en France, 78 % des jeunes de 18 à 24 ans (et 61 % des personnes sondées en général) accepteraient de payer un peu plus cher pour circuler dans un véhicule propre, électrique ou hydrogène. C’est le signe que les compagnies VTC – au premier rang desquelles UBER – doivent améliorer leur offre. Le sondage, réalisé dans 7 pays d’Europe sur plus de 12 000 personnes montre que cette tendance est globale, et plus forte chez les jeunes de moins de 35 ans.
Ce sondage montre également que les Parisiens sont nombreux à considérer que l’impact de Uber sur la pollution est négatif (34 % contre 18 à 25 % ailleurs dans le pays). Cela, alors qu’une étude récente de T&E vient de montrer qu’Uber était responsable à Paris et à Londres, ses deux principaux marchés européens, de 500 000 tonnes de CO 2 par an, l’équivalent des émissions de 250 000 voitures.
“Avec 78 % des jeunes qui se déclarent prêt à payer un petit peu plus pour des véhicules zero émission, UBER n’a plus aucune excuse et doit améliorer son offre, abandonner le diesel rapidement et passer ensuite aux véhicules 100% propres”, déclare Olivier Blond, directeur de RESPIRE.
Ce sondage fait écho à une campagne internationale contre Uber, menée en France par l’association Respire. Cette campagne s’appuie sur une pétition qui a déjà reçu plus de 17 000 signatures, en quelques semaines, et qui demande :
– Des véhicules 100 % propres (électriques ou hydrogène) d’ici 2025.
– Des trajets 100 % « safe », pour que les utilisatrices et les utilisateurs soient en sécurité.
– Des contrats 100 % éthiques, avec des impôts et des charges sociales payés en France et des salaires décents pour les chauffeurs.
Pollution : Aujourd’hui, 90% des VTC circulant dans nos rues sont des véhicules diesel. Et ils roulent de plus en plus. Or, les diesel sont les principaux émetteurs d’oxydes d’azote (NOx) qui ont des effets graves sur la santé, favorisant les problèmes cardiaques et respiratoires. L’enjeu est majeur : plus d’un million de Parisiens respirent un air qui dépasse les normes légales pour les NOx ! Il faut donc appeler à un renforcement de la zone à faibles émissions pour les VTC et exiger des véhicules 100 % non polluants (électriques ou hydrogène) d’ici 2025.
Social : En 2017, Uber a payé à peine 1 million d’euros d’impôts en France car il ne déclare qu’une infime partie de son chiffre d’affaire. Il exploite les chauffeurs qui travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles. Halte au dumping social ! Il faut demander des pratiques sociales responsables et limiter le nombre de chauffeurs pour assurer à chacun un revenu décent.
Sécurité : La pratique des fausses cartes de chauffeurs met en danger les utilisatrices et les utilisateurs comme l’ont révélé plusieurs agressions sexuelles récentes. Cela doit cesser ! Il faut traquer les chauffeurs illégaux et demander aux opérateurs un contrôle de leurs fichiers de chauffeurs.
Cette campagne demande aux candidats à la mairie de Paris de s’engager à agir sur ce sujet. Le ou la futur maire peut modifier les règles de la ZFE, par exemple.
Yoann Le Petit, expert Nouvelles mobilités chez Transport & Environment, déclare : « Les utilisateurs de Uber sont conscients de son impact sur la pollution et acceptent même de payer plus pour des trajets propres. Uber doit désormais prendre ses responsabilités face au changement climatique et notre santé. C’est pourquoi la campagne #TrueCostOfUber demande à l’entreprise d’électrifier sa flotte dans les 10 plus grandes villes européennes d’ici 2025. »
Selon Nabil Berbour, chargé de campagnes senior chez SumOfUs, « Les résultats de cette enquête sont sans appel et appuient la demande de notre pétition signée par plus de 17 000 personnes. Les édiles de grandes villes comme Paris et autres décideurs politiques ne peuvent plus rester les bras croisés face aux immenses problématiques environnementales et sociales engendrées par Uber. »
Le sondage montre également qu’en France, 44% des personnes sondées souhaitent qu’UBER partage ses données avec les autorités publiques pour les aider à améliorer la mobilité dans les villes. Cela pointe un enjeu important : l’accès aux données des VTC, que ce soit les données sur les chauffeurs ou celles sur les trajets.
Pétition :
https://actions.sumofus.org/a/demandez-des-comptes-a-uber/
Le sondage a été réalisé en ligne par YouGov à la demande de T&E sur 12,523 adultes au Royaume-Uni (N=2,204), France (N=2,091), Allemagne (N=2,135), Espagne (N=2,018), Italie (N=2,062), Pays-Bas (N=1,011) and Belgique (N=1,002) entre le 28 octobre et le 6 novembre 2019.
https://www.transportenvironment.org/press/majority-uber-and-taxi-users-willing-pay-more-electric-ride-eu-poll
Contact Respire : Olivier Blond, Directeur, Respire / 06 37 7324 39
Contact Transport & Environment : Yoann Le Petit, Expert Nouvelles mobilités / +32 (0)486 71 55 67
Contact SumOfUs : Nabil Berbour, Responsable des Campagnes, / +33 7 56 82 06 55