Pollution de l’air : 100 % des établissements scolaires de Lyon dépassent les seuils limites de l’OMS

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Pollution de l’air : 100 % des établissements scolaires de Lyon dépassent les seuils limites de l’OMS

25/01/2022

D’après une nouvelle étude de l’association RESPIRE, entre 2015 et 2019, une grande majorité des 8 000 établissements scolaires de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière de pollution aux particules fines et NO2. À Lyon, Grenoble, Chambéry et Annecy, tous les établissements sont exposés à des concentrations dangereuses pour la santé.

L’association RESPIRE a étudié les niveaux de pollution aux abords des établissements scolaires en région Auvergne Rhône-Alpes en 2015 (6 311 établissements) et en 2019 (7 970 établissements). Elle les a ensuite comparés aux nouvelles recommandations de l’OMS sur une carte en ligne. 

L’étude montre que, malgré une baisse globale des niveaux de pollution sur l’ensemble des polluants, une grande majorité d’établissements souffrent de dépassements annuels des recommandations de l’OMS sur les polluants les plus dangereux pour la santé que sont les particules fines (PM2,5) et le dioxyde d’azote (NO2). Près de 75 % et 63 % des établissements sont concernés respectivement pour les PM2,5 et le NO2.

« La lutte contre la pollution de l’air devra être une priorité pour l’élection présidentielle de 2022. Il y a urgence à agir car le chemin est encore long en France pour avoir un air sain et protéger nos enfants » déclare Tony Renucci, directeur général de Respire.

La dynamique d’évolution dans les grandes villes est similaire à ce qu’on observe au niveau régional. Les concentrations moyennes de polluants diminuent à Lyon, Chambéry, Grenoble et Annecy, mais 100 % des établissements dépassent les seuils de l’OMS sur les PM2,5 et le NO2 dans ces 4 villes. Dans la ville de Lyon, les concentrations moyennes de particules fines et de dioxyde d’azote représentent plus du double des seuils recommandés par l’OMS.

Clément Drognat, Coordinateur de la coalition La rue est à nous Lyon (1), précise : “À Lyon, certaines écoles primaires comme Michel Servet, Fulchiron ou Berthelot sont exposées à des niveaux de NO2 plus de quatre fois supérieurs aux recommandations de l’OMS. La santé de milliers d’écoliers est en jeu. Nos élus doivent accélérer la mise en place de mesures concrètes pour garantir un air sain à nos enfants.”

Face à ce constat alarmant, RESPIRE formule 5 recommandations :

  1. Réduire le trafic routier aux abords des établissements scolaires (aménagements urbains, ZFE, ZTL …) pour sortir du diesel d’ici 2026 et du moteur thermique d’ici 2030
  2. Créer des rues scolaires (restriction de trafic aux abords des écoles)
  3. Renforcer les politiques de réduction des émissions de PM2,5 liées au chauffage urbain (cheminées), aux activités agricoles et industrielles
  4. Généraliser l’installation et l’usage des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air dans les salles de classes pour favoriser le renouvellement de l’air
  5. Mettre en place un réseau national citoyen de surveillance de la qualité de l’air à travers des micro-capteurs

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Ci-dessous le lien pour l’étude complète :

 

Notes

(1) La coalition La rue est à nous Lyon est composée d’Alternatiba Rhône, de la Clean Cities Campaign, du Collectif des parents de l’école Michel Servet, de Greenpeace Lyon et de La ville à vélo.

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