RATP et pollution de l’air : ouverture d’une enquête par le Parquet
L’association RESPIRE alerte depuis des années sur la qualité de l’air à l’intérieur des enceintes du métro.
La RATP connaît la situation – elle fait ses propres mesures et est sensibilisée sur ce point par les autorités sanitaires depuis le début des années 2000. Pourtant, la RATP s’abstient délibérément d’alerter les usagers de son réseau sur les risques qu’ils encourent.
L’association RESPIRE a donc déposé plainte contre la RATP pour tromperie aggravée et blessures involontaires en mars 2021 auprès du Procureur de Paris.
Le Procureur en charge du dossier a ordonné l’ouverture d’une enquête fin mars 2023, qui a été confiée aux enquêteurs spécialisés de l’OCLAESP (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique).
L’association RESPIRE se félicite de cette nouvelle étape, et espère que la RATP fera enfin le nécessaire pour réduire la pollution de l’air dans ses enceintes ferroviaires souterraines (EFS), qui est considérablement plus élevée que celle de l’air extérieur.
« Il est temps de lever la loi du silence et que la RATP dise la vérité aux usagers », déclare Tony Renucci, directeur général de RESPIRE.
« Nous nous réjouissons de l’ouverture de cette enquête, qui confirme le sérieux de la plainte déposée et la gravité des faits qu’elle dénonce. Confiées à un service spécialisé, les investigations permettront de clarifier les conditions dans lesquelles des millions d’usagers sont quotidiennement exposés à un air nocif dans les transports en commun », déclare l’avocate de l’association RESPIRE, Maître Julia Cancelier.