Remplacer le diesel par du 100 % électrique

Un remplacement de la flotte diesel par du 100 % électrique permettrait à l’UE d’économiser plus de 9 milliards d’euros en frais de santé par an à partir de 2030

Une nouvelle étude d’EPHA et Respire confirme que les véhicules électriques sont la meilleure alternative aux véhicules diesel. Le passage au 100 % électrique en 2030 réduirait la pollution atmosphérique et permettrait aux pays de l’UE d’économiser plus de 9 milliards d’euros de coûts de santé chaque année à partir de 2030.

Commandée par l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA) et Respire à l’organisme de recherche indépendant CE Delft, une nouvelle étude examine quel scénario de remplacement des véhicules diesel permettrait de réduire le plus les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines (PM).

Parmi toutes les alternatives envisagées, le remplacement des véhicules diesel par des véhicules électriques est le scénario le plus efficace pour réduire la pollution atmosphérique et diminuer les dépenses de santé liées jusqu’à plus de 9 milliards d’euros par an – et cela reste vrai même si l’on tient compte de la pollution atmosphérique due à la production d’électricité.

En revanche, le maintien du statu quo plutôt que le 100 % électrique signifie que les dommages combinés de la pollution (NOx, PM, CO2 et bruit) pour la santé publique, la biodiversité, les bâtiments et l’agriculture coûteraient aux pays de l’UE 45 milliards d’euros supplémentaires chaque année à partir de 2030.

 

Les véhicules zéro émission économisent de l’argent et sauvent des vies

Le transport routier est l’une des principales sources de pollution atmosphérique ; il affecte notre santé, notre environnement et nos entreprises. Les Etats membres avec la flotte de véhicules plus anciens émettent plus de polluants et subissent donc des coûts de santé plus élevés. Dans les pays de l’UE, rien qu’en 2019, les particules fines (PM2,5) ont causé 307 000 décès prématurés, le NO2 a causé 40 400 décès et l’ozone (O3) a causé 16 800 décès. Les moteurs thermiques sont une source majeure de ces trois polluants. À titre de comparaison, l’année suivante, un nombre similaire de personnes (394 801) ont perdu la vie à cause du COVID-19 dans l’UE.

Tony Renucci, directeur général de Respire, déclare : “Le diesel est une menace pour notre santé et doit appartenir au passé. Le choix le plus sain et le plus économique est de supprimer dès maintenant le diesel et de passer à l’électrique, ainsi que de promouvoir les transports publics, la marche et le vélo.”

Faire de l’Europe un continent sans diesel

Le Parlement européen a voté le 8 juin 2022 pour mettre fin à la vente de nouveaux véhicules routiers diesel et à essence d’ici 2035 – mais l’étude publiée aujourd’hui démontre la nécessité d’aller plus vite et d’accélérer la transition vers les véhicules électriques.

En raison de l’introduction des normes d’émission Euro 6, et du remplacement progressif des véhicules plus anciens, le rapport estime que les émissions, et donc les coûts de santé, vont diminuer au cours de la prochaine décennie. Toutefois, les niveaux dangereux de pollution demeureront, et l’EPHA estime que l’UE et les États membres devraient adopter une approche plus proactive. Notamment :

– Ne plus retarder les prochaines normes d’émission Euro 7 et les utiliser pour accélérer la transition vers les véhicules électriques.

– Mettre fin aux investissements dans les carburants alternatifs et s’engager en faveur des véhicules électriques à zéro émission.

– Alignement complet et juridiquement contraignant des normes de qualité de l’air de l’UE sur les lignes directrices mondiales de l’OMS pour la qualité de l’air de 2021, d’ici 2030 au plus tard.

– Promouvoir la marche, le vélo et les transports publics – et si un déplacement en voiture est nécessaire, utiliser un véhicule électrique.

Le directeur général de l’EPHA, le Dr Milka Sokolović, déclare : “La pollution de l’air est le premier facteur de risque environnemental pour la santé, et chaque trajet en voiture diesel y contribue. Les mesures actuelles ne vont pas assez loin ni assez vite, ce qui fait peser sur les Européens une dégradation de leur santé et des coûts plus élevés. Faisons de l’Europe le premier continent sans diesel le plus rapidement possible !”

Retrouvez l’étude complète (en anglais) en cliquant ici.

Retrouvez le résumé de l’étude (en français) en cliquant ici.

Retrouvez l’infographie sur l’étude (en français) en cliquant ici.