Purificateurs d’air et capteurs de CO2 montrent leur efficacité dans les écoles du 9e arrondissement de Paris

Accueil E Ecoles E Purificateurs d’air et capteurs de CO2 montrent leur efficacité dans les écoles du 9e arrondissement de Paris

Purificateurs d’air et capteurs de CO2 montrent leur efficacité dans les écoles du 9e arrondissement de Paris

05/05/2021

Respire a accompagné la mairie du 9e arrondissement de Paris dans une étude visant à vérifier l’utilité de purificateurs d’air et de capteurs de CO2. Les résultats de l’expérimentation (en pièce jointe) montrent que les purificateurs permettent de diminuer de 20 à 30 % la pollution aux particules, et probablement davantage en cas de pollution élevée. Quant aux capteurs de CO2, ils contribuent à améliorer l’aération des classes, qui peut rapidement dépasser les valeurs recommandées (1000 ppm de CO2). Ensemble, ces deux dispositifs contribuent à améliorer la qualité de l’air que respirent les enfants. Ils permettent aussi, très probablement de lutter contre la propagation du Covid-19 dans les établissements scolaires.

Efficace contre la pollution et la Covid

L’amélioration de la qualité de l’air est un enjeu essentiel face au Covid-19. En effet, le renouvellement de l’air a été identifié comme un élément essentiel de la lutte contre le virus en milieu intérieur ; il permet de diminuer la quantité de virus en circulation et donc le risque de contamination. Le CO2 est un bon marqueur de ce renouvellement : diminuer la concentration de CO2 est un moyen de s’assurer que les salles sont suffisamment aérées.

La lutte contre la pollution de l’air est également cruciale dans nos efforts face au virus. De nombreuses études montrent en effet que la pollution de l’air aggrave la Covid et les maladies respiratoires en général. Les mécanismes sont doubles. D’une part, la pollution fragilise les voies respiratoires et favorise ainsi la contamination par le virus. D’autre part, il semblerait que les virus ne se propagent pas tout seuls dans l’air, mais qu’ils s’accrochent en quelque sorte sur les particules de pollution pour se déplacer. Un air de meilleure qualité est ainsi corrélé avec une meilleure lutte contre la Covid.

Cliquez ici pour accéder à l’étude

Cette expérimentation permet de montrer l’efficacité du système en conditions réelles, dans une classe avec des enfants et des enseignants alors que les études scientifiques s’accumulent en faveur de l’utilisation des purificateurs d’air. Une étude récente de l’INSERM a ainsi montré que les purificateurs pouvaient supprimer 99,9 % des virus. Une étude allemande a montré que des purificateurs diminuent la concentration d’aérosols de 90% dans une classe, ainsi que la charge de virus.  Ces dispositifs sont désormais recommandés par l’université de Harvard. Le ministre de l’éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer recommande également leur utilisation.

« L’association RESPIRE encourage depuis des années l’installation de purificateurs d’air. Nous sommes ravis que la mairie du 9e arrondissement nous ait demandé de l’accompagner dans sa démarche précurseure. Nous lancerons prochainement une expérimentation dans la ville de Saint-Ouen », explique Tony Renucci, directeur par interim de RESPIRE.

Des études scientifiques convergentes

Sur la base de cette étude et des travaux scientifiques disponibles, l’utilisation de purificateurs d’air et de capteurs de CO2 devrait donc être étendue à de nombreux autres établissements, au moins de manière expérimentale. Les dispositifs doivent être adaptés à la situation particulière de chaque classe et l’implication des personnels est un facteur de l’efficacité des dispositifs, mais ils permettent à la fois de diminuer la pollution de l’air et de protéger de la Covid-19 et des infections respiratoires.

« Les résultats sont là : ça marche ! Il reste encore de nombreuses questions sur la meilleure manière d’utiliser ces dispositifs, dans les classes ou dans les réfectoires et les gymnases, sur les meilleures technologies, ou sur la meilleure manière de les utiliser. Mais on ne peut pas laisser les enfants respirer un air toxique. En particulier dans les établissements qui sont exposés à de hauts niveaux de pollution, les purificateurs d’air sont désormais une piste qu’il faut explorer », conclut Tony Renucci

À lire également

En route vers l’écomobilité scolaire

Depuis quelques décennies, une tendance inquiétante se dessine : la diminution significative des déplacements actifs des enfants, tels que la marche...

Vers une ville favorable aux enfants

Dans nos villes en constante évolution, il est impératif de considérer les rues comme bien plus que de simples passages. Elles façonnent le...

> tous les articles